Acqua Alta
Le musée s’associe à la troisième édition du festival Les AnthropoScènes piloté par le Tangram Scène national d’Evreux.
Acqua Alta / La parole de l’eau
Cet événement culturel et écologique vise à sensibiliser le public à la relation entre l’homme et son environnement à travers des spectacles, des rencontres, des films et des expériences uniques. Le Festival propose une approche constructive et éclairante des enjeux liés au changement climatique et à la préservation de la terre.
L’édition 2024 intitulée » LA PAROLE DE L’EAU « , qui se déroule du 13 au 26 mai 2024, explore le rôle vital de l’eau dans la formation de notre planète, notre histoire, nos cultures et son exploitation.
L’une des pièces maîtresses de cette édition est l’exposition » ACQUA ALTA » proposée au musée Blanche Hoschedé-Monet à Vernon du 11 mai au 2 juin 2024.
Le choix du lieu n’est pas anodin. Le musée municipal de Vernon conserve en effet une importante collection de paysages impressionnistes et d’art animalier qui explore les relations des artistes au monde du Vivant. Nombre de ces oeuvres sont liées au monde aquatique, du bassin aux nymphéas de Claude Monet, aux vues de la Seine de Théodore Butler jusqu’aux paysages de la Manche de Blanche Hoschedé-Monet. De la source au fleuve, du fleuve à la mer.
L’Acqua Alta ou la grande marée en italien n’est jamais loin. Telle la vague de la baie du Mont Saint-Michel immortalisée par Mary Fairchild MacMonnies, tempétueuse et inexorable, l’oeuvre de Stéphane Montefiore emporte avec elle tout un monde, inconnu, inexploré, inquiétant. Mais vivant.
On retient son souffle sous ses flots émeraude et sablonneux. Profond et mystérieux.
C’est une invitation sensorielle et sensuelle. Presque irrésistible.
On se laisse tantôt bercer par son pinceau, parfois secouer.
Il active une mémoire. Lointaine et sourde.
Inextricablement corporelle.
On perçoit la vibration, la pulsation. Le rythme.
On se souvient. On se rappelle.
Les Origines.
Telles ces méduses et pieuvres fossilisées, fantomatiques, nous étions des créatures marines.
Comme elles, nous dansions à l’unisson, en harmonie aux chants des océans.
Comme elles, nous traversons les âges et nous les imprimons de notre empreinte.
Mais quelle empreinte ?
Stéphane Montefiore interroge.
Ses filets de pêche menaçants, instrument de dépeuplement des océans, semblent se fondre aux écailles argentées et colorées d’une nouvelle espèce.
Le vivant est résilient.
Pourtant devant les architectures vagues, abandonnées, immergées et immobiles, une angoisse, un doute subsiste.
Pouvons-nous encore entendre et écouter la parole de l’eau ?