COVID-19 : La ville en première ligne

Le 3 mars, un second centre de vaccination a ouvert à Vernon. Parallèlement, les campagnes de dépistage gratuites se poursuivent. Fer de lance face à l’épidémie, la municipalité mène un combat de chaque  instant pour inverser la courbe.

« C’était impeccable, je n’ai rien senti ! », se réjouit M. Baron, 83 ans. Assis en salle de repos avec son épouse, il attend 15 minutes avant de pouvoir quitter le centre de vaccination installé dans l’ancien collège César Lemaître. Mercredi 3 mars, le couple fait partie des premiers patients vaccinés dans ce nouveau lieu. Les équipes sont efficaces, ils ont été pris en charge avec deux heures d’avance ! Comme eux, de nombreux seniors de plus de 75 ans et des personnes vulnérables ont pris rendez-vous sur Doctolib ou par téléphone. Ce second centre de vaccination vient en renfort de celui de l’hôpital, premier ouvert dans l’Eure, début janvier. Il est le fruit du partenariat entre le centre hospitalier Eure-Seine, la ville de Vernon, Seine Normandie Agglomération, le Département de l’Eure et l’Agence Régionale de Santé (ARS). C’est d’ailleurs la première fois en France qu’autant de structures unissent leurs forces pour faire face à la pandémie.

Des vaccins sûrs et efficaces

« Quand le patient arrive, il y a d’abord un entretien médical », détaille Laure Voisin, infirmière, qui vaccine 6 personnes par heure. « Les injections se font en intramusculaire, l’aiguille est longue mais ce n’est pas douloureux, il y a ensuite un rappel un mois après. » Dans les flacons, deux types de vaccins : le Pfizer principalement, mais également l’AstraZeneca. « Le but du vaccin est de stimuler l’immunité des cellules et la production d’anticorps en mettant l’organisme en présence d’éléments du virus », rappelle le docteur Christian Richard, médecin retraité et bénévole au centre de vaccination. « Le vaccin Pfizer fait appel à une nouvelle technologie : l’ARN messager qui modifie la réponse des cellules à l’agression, et non le génome comme prétendent certains. » Des médicaments dont l’efficacité et la sécurité sont garanties par de nombreux tests cliniques.

« Nous sommes en première ligne pour protéger nos concitoyens fragiles », souligne le maire de Vernon, « les résidents de l’EHPAD A. Ridou ont été les premiers vaccinés, le 14 janvier, désormais la campagne vaccinale et les dépistages massifs s’intensifient. » Depuis février, 4 campagnes de dépistage gratuites et ouvertes à tous ont été menées à l’Espace Philippe-Auguste pendant plusieurs jours tandis que, la campagne de vaccination des seniors dans les Résidences Autonomie, sites pilote dans l’Eure, se poursuit.

Tests salivaires pour les écoliers

La campagne de dépistage dans les écoles primaires a débuté le 11 mars à François Mitterrand et Marie-Jo Besset. Ces tests salivaires sont effectués sur les élèves avec l’accord des parents et sur les adultes encadrants volontaires. Fruits du partenariat entre la ville, l’Education nationale, le laboratoire Bio Eure Seine et La Croix-Rouge, ils seront progressivement étendus aux 11 écoles vernonnaises.